Alice In Wonderland
Alice In Wonderland
Alice In Wonderland
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Du livre de Lewis Caroll, en passant par les adaptations cinématographique, les jeux vidéo et la réalitée.Oserez-vous vous y aventurer?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

 

 Lewis Carroll et Alice Liddell

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Chester
Chat du Cheshire
Chat du Cheshire



Messages : 40
Points : 4715
Date d'inscription : 12/08/2011

Lewis Carroll et Alice Liddell Empty
MessageSujet: Lewis Carroll et Alice Liddell   Lewis Carroll et Alice Liddell EmptyDim 11 Sep - 22:36

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]....[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Si la rencontre entre Carroll et la petite Alice Liddell fut un de ces moments de la vie de l'auteur a être "marquée d'une pierre blanche" (comme Carroll avait coutume de le dire à chaque événement important de sa vie) à la fois sur le plan personnel mais aussi et surtout littéraire, on remarquera que leur relation fut relativement brève et, si l'on en croit l'écrivain lui-même, également marquée par l'amertume. Rencontrée pour la première fois alors que celle-ci n'avait encore que quatre ans, jouant dans le jardin avec ses deux soeurs (l'aînée Lorina et la cadette Edith), cette relation "aboutit", si on peut dire, à cette fameuse journée de promenade en barque du 4 juillet 1862 où Lewis Carroll, sous la demande des enfants Liddell, se mit à improviser ce qui allait être l'ébauche d'Alice au pays des merveilles. Alice, qui était sans nulle doute la préférére de Carroll, avait alors 10 ans. Ce ne fut pas la dernière fois que Carroll vit la fillette ni le reste de la famille Liddell (il y eut encore plusieurs sorties joyeuses par la suite en 1863) mais elle représente, si ce n'est dans les faits en tout cas au regard de l'amateur intéressé par l'écrivain et son oeuvre, une sorte d'apogée enfermée dans le cocon duveteux et nostalgique d'un espace d'un après-midi tout en or (dixit Carroll), conciliant à la fois une relation probablement idéalisée entre deux êtres et un chef-d'oeuvre littéraire encore en gestation.

Après cette période, toutefois, les rapports entre Carroll et la famille Liddell (et donc avec Alice) se relâchent sensiblement. Les causes ne sont pas clairement définies et jette une ombre sur cette relation pourtant a priori capitale, une ombre dans laquelle se glissent de ce fait toutes les spéculations, y compris les plus douteuses. Plusieurs causes peuvent être avancées, venant de part et d'autres, pouvant même être additionnées les unes aux autres. Premièrement, il peut sembler pertinent que des parents voyant un célibataire entourées de jeunes filles sur le chemin de la puberté puissent, surtout selon les valeurs puritaines d'alors (mais ce serait tout aussi vrai de nos jours), juger cette situation peu convenable, même en présence d'un chaperon. Les soeurs Liddell n'étaient plus à proprement parler des petites filles. Carroll lui-même en aura bien conscience (voir son commentaire sur Alice plus bas...).
S'ajoute à cela une question de rapports de classes : l'orgueilleuse et ambitieuse Mrs Liddell espéraient pour ces filles grandissant une compagnie plus prestigieuse que celle d'un professeur de province, apprécié dans son milieu et méritant certes, mais néanmoins sans titre de noblesse.
Tant que les filles étaient encore petites, cela ne prêtaient pas encore trop à conséquence et pouvait même contribuer à leur épanouissement intellectuelle mais, à présent, il était probalement temps pour le professeur d'Oxford de s'effacer.
Quant aux sentiments que Lewis Carroll pouvait bien avoir pour Alice Liddell, certains ne se sont pas privés pour imaginer une véritable histoire d'amour dépassant le cadre de la simple amitié et/ou du rapport idéalisé, jusqu'à expliquer la brouille par le sois-disant empressement qu'aurait eu Carroll à demander aux parents Liddell de courtiser la jeune fille en vue d'un possible mariage. Hypothèses gratuites et finalement peu vraisemblables quand on connaît à la fois la vision très particulière (souvent proche de l'angélisme) que l'auteur avait de considérer ses "amies-enfants" et l'inébranlable conduite morale que Carroll a toujours respectée toute sa vie (jusqu'à l'austérité), de même que sa lucidité de logicien. Mais il est clair que cette béance dans la biographie de l'écrivain donnera toujours matière aux spéculations les plus hardies, à tort ou à raison...
Une page arrachée du journal de Carroll (non par celui-ci mais par sa nièce après sa mort) précisément à cette époque n'arrange rien.
A la mi-décembre 1863, Carroll passe malgré tout une agréable soirée en compagnie de Mrs Liddell et de ses filles, puis il les croisent à nouveau, en compagnie de leur gouvernante, au printemps. Toutefois, la semaine suivante (le 6 mai), Carroll note dans son journal avoir sollicité l'autorisation d'emmener les filles sur la rivière comme autrefois mais Mrs Liddell refuse tout net. A partir de cet instant, Alice et ses soeurs disparaissent pratiquement du journal de l'écrivain. Carroll s'était-il fait une raison ? Une chose paraît en tout cas acquise : une page se tourne et elle n'est pas seulement imputable aux réticences de la mère.

En effet, le 11 mai 1865, Carroll croise à nouveau Alice en compagnie de sa gouvernante à Christ Church mais le commentaire rédigé alors par Carroll a tout du constat amer : "Alice me paraît très changée, mais guère en mieux : sans doute passe-t-elle à présent par cette désagréable phase de transition". Car Alice est à présent âgée de 13 ans, bref en passe de devenir une adolescence. L'écrivain ne retrouve-t-il plus en elle cette "plusoyance" (comme dirait Tim Burton dans son adaptation) propre à l'enfant qu'elle a été ? On pourra toutefois s'étonner que, au cours des décennies suivantes et des nombreuses relations que Carroll entretint avec bien d'autres amies enfants (Isa Bowman, Gertrude Chataway, pour ne citer qu'elles) il garda la plupart du temps le contact avec beaucoup d'entre elles, jusqu'à ce qu'elles deviennent adultes même. On n'y constate pas la même rupture qu'avec la jeune Liddell. Est-ce expliquable par des circonstances familiales différentes ? Un changement chez Carroll dans la façon d'aborder ses relations ? Des fillettes ayant réussis, même avec le temps, à garder leur "plusoyance", contrairement à une Alice Liddell peut-être plus conformiste avec le temps?

Cette dernière hypothèse me paraît assez plausible si on tient compte à nouveau du statut social de la famille Liddell, où la fantaisie ne devait guère être encouragée et même proscrite selon les valeurs bourgeoises victoriennes. Il n'est pas difficile d'imaginer ainsi la rigide Mrs Liddell "recadrer" sa fille selon les normes de l'époque et de sa classe. A l'opposé, Isa Bowman était une enfant-actrice, donc issue d'un milieu artistique où "l'extravagance" était nettement plus tolérée. Par ailleurs, Lewis Carroll, grand amateur de théâtre, a toujours déclaré apprécier les actrices.
Décidémment, le créateur du Wonderland et la fillette du "beau monde" ne pouvaient effectivement se rencontrer que dans ce laps de temps trop court de la petite enfance où l'imagination, la fantaisie, l'absurde et la subversion n'ont droit de citer, auprès de la bourgeoisie, que dans cette période inconséquente et excusable. Avant de revenir à des considérations autrement plus sérieuses.

A la même époque, Carroll envoie à Alice le manuscrit personnalisé qu'il lui avait promis après le fameux jour de l'excursion. On peut se demander si "cette Alice-là" était encore réceptive aux aventures non-sensiques de son double littéraire mais c'est peut-être faire un faux procès d'intention à la gamine. On notera toutefois qu'en 1926, Alice (Liddell) Hargreaves, femme à présent mariée, vend le manuscrit unique. Il sera mis en vente chez Sotheby's en 1928 et acheté par un marchand américain pour la somme (record pour l'époque) de 15400 livres sterling.

La relation, plus sporadique que continue d'ailleurs, entre Lewis Carroll et Alice Liddell est probablement restée pour l'auteur une sorte de parenthèse enchantée et éphémère, qui lui inspira de même et surtout son oeuvre la plus marquante et un des chefs-d'oeuvre incontesté non seulement de la littérature enfantine mais de la littérature tout court. Le reste n'est, au bout du compte, qu'anecdotes et supputations.
Avec, peut-être, le fantôme d'une amitié qui aurait pu être autrement plus pérenne et plus satisfaisante si les circonstances avaient été différentes...
Revenir en haut Aller en bas
Chester
Chat du Cheshire
Chat du Cheshire



Messages : 40
Points : 4715
Date d'inscription : 12/08/2011

Lewis Carroll et Alice Liddell Empty
MessageSujet: Re: Lewis Carroll et Alice Liddell   Lewis Carroll et Alice Liddell EmptyVen 16 Sep - 23:48

Une photo que je trouve assez sympa de Lewis Carroll avec Alice Liddell :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Admin Countess-Pandora
Admin
Admin Countess-Pandora


Messages : 796
Points : 6139
Date d'inscription : 28/02/2010
Age : 32
Localisation : Belfort

Lewis Carroll et Alice Liddell Empty
MessageSujet: Re: Lewis Carroll et Alice Liddell   Lewis Carroll et Alice Liddell EmptySam 17 Sep - 3:51

Surprised effectivement assez symlpa je ne la connaissait pas XD
Revenir en haut Aller en bas
https://www.facebook.com/pages/Countess-Pandora-Model/12223602782
Contenu sponsorisé





Lewis Carroll et Alice Liddell Empty
MessageSujet: Re: Lewis Carroll et Alice Liddell   Lewis Carroll et Alice Liddell Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Lewis Carroll et Alice Liddell
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lettre de Lewis Carroll à Alice Liddell
» Lewis Carroll et Gertrude Thomson
» Alice Liddell
» Alice Liddell et le Fleuve de l'éternité de Philip J. Farmer
» Les romans de Carroll : vos scènes préférées ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Alice In Wonderland :: Pays des Merveilles :: Lewis Caroll-
Sauter vers: