Alice Liddell et le Fleuve de l'éternité de Philip J. Farmer

Cette référence est peu citée et j'en profite donc pour lui consacrer un petit topic.

Tout d'abord, une explication sur l'oeuvre en question : il s'agit d'une saga de science-fiction en 5 tomes de Philip J. Farmer.
Son postulat (énorme) n'en demandait pas moins : il y est en effet question de la résurrection sur une immense planète parcourue par un fleuve de tous les habitants ayant vécu sur Terre, de la préhistoire jusqu'au environ de l'an 2000. S'y côtoient donc, dans le plus grand désordre, figures historiques de toutes les époques (de Jésus à Hermann Goering, en passant par Cyrano de Bergerac, Mark Twain ou l'explorateur Richard Burton pour ne citer que ceux-là) et simples anonymes Après la panique générale ayant suivi le Jour de la Résurrection, les questions sur le pourquoi le comment et surtout sur la nature de ceux qui les ont ainsi réssuscités, les personnages principaux se donnent pour objectif de remonter le fleuve jusqu'au pôle nord de la planète où se trouverait une immense tour, lieu de résidence des mystérieux Ethiques, responsables de cette situation.
Ce n'est bien sûr que le pitsch d'une histoire qui s'étalle sur plus de 1500 pages, avec ses intrigues parralèles, ces nouvelles guerres (nombreuses) et aventures connexes.

Et que vient faire Alice dans tout cela me direz-vous ? Hé bien, parmi les personnages centraux de la saga, outre Richard Burton et Sam Clemens (alias Mark Twain), on y trouve une certaine Alice Liddell, celle qu'à fréquentée Lewis Carroll et devenue adulte ici. Outre ce rôle de "guest-star" si on peut dire, on trouve bien entendu dans les tomes quelques références au roman de Carroll. C'est aussi l'occasion de voir se nouer une relation (inédite, bien sûr) entre l'explorateur Burton et Liddell, par ailleurs contemporains de leur vivant sur Terre.

Mais le véritable hommage se situe surtout dans le dernier tome, Les dieux du fleuve :

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où Alice Liddell profite de la technologie de la tour des Ethiques pour recréer une partie du Pays des Merveilles et de ses personnages les plus marquants. Des passages du livre qui m'avaient bien amusé à l'époque.

Pour ceux qui n'auraient pas lu cette oeuvre... fleuve et que l'intérêt pour Alice ne dispose pas pour autant à lire plus de mille pages pour en arriver à ces quelques scènes (bien que, au-delà de cette considération, la lecture de cette saga est une expérience inoubliable en elle-même), j'essaierai de retrouver (n'ayant pas les romans à portée de mains) les pages les plus intéressantes où apparaît Alice Liddell et le Wonderland ainsi recréé dans la tour des Ethiques.

A suivre donc...

Oh!

hum.. Moi ça m'intéresserais bien de voir à quoi peut ressembler cette "hommage."
J'avoue que je ne pense pas trouver le temps de lire la saga pour l'instant, mais sait on jamais un jour futur.
Mais si tu es toujours motivé à nous faire partager les extraits qui font référence à Alice, ça serait merveilleux!

C'est un cycle que j'ai lu il y a très longtemps (... environ trente ans !), et qui m'avait laissé un merveilleux (!) souvenir à l'époque... et P.J. Farmer est certainement l'un des écrivains de SF les plus importants de la seconde moitié du 20è siècle.

On le trouve désormais en poche (au "Livre de Poche"). Le premier tome est scindé en deux volumes, ce qui doit donc en faire six au total (le cycle comportant à l'origine cinq gros tomes).
Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il n'y a pas vraiment de références au Pays des Merveilles dans le récit : c'est plutôt juste qu'un des personnages que rencontrent les principaux protagonistes est une jeune femme nommée Alice Hargreaves. Mais on y rencontre également nombre de personnages autrement plus importants sur le plan historique, puisque le point de départ du premier roman est bien la résurrection simultanée et inexpliquée de tous les êtres humains qui ont jamais vécu sur Terre (... ainsi que quelques autres qui ne sont pas originaires de cette planète !), sur une immense planète inconnue, presque vierge de toute trace de civilisation (si ce n'est ces étranges "calices" qui dispensent régulièrement nourriture et habits).